Bouddhisme pour débutants

Introduction

Depuis plus de 2 500 ans, la religion que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de bouddhisme a été la principale inspiration de nombreuses civilisations réussies, la source de grandes réalisations culturelles et un guide durable et significatif du but même de la vie pour des millions de personnes. Aujourd’hui, un grand nombre d’hommes et de femmes de divers horizons dans le monde suivent les Enseignements du Bouddha. Alors, qui était le Bouddha et quels sont Ses Enseignements?

Le Bouddha

L’homme qui devait devenir le Bouddha est né Siddhattha Gotama il y a environ 2 600 ans en tant que Prince d’un petit territoire près de ce qui est maintenant la frontière entre l’Inde et le Népal. Bien qu’il fût élevé dans un confort splendide, jouissant d’un statut aristocratique, aucun plaisir matériel ne pouvait assouvir la nature curieuse et philosophique du jeune homme. À l’âge de 29 ans, il a quitté le palais et sa famille pour chercher un sens plus profond dans les forêts isolées et les montagnes reculées du Nord-est de l’Inde. Il étudia auprès des professeurs religieux et des philosophes les plus sages de son temps, apprenant tout ce qu’ils avaient à offrir, mais il trouva que cela ne suffisait pas. Il a ensuite lutté seul sur le chemin de la mortification de soi, poussant cette pratique aux extrêmes de l’ascèse, mais toujours en vain.

Puis, à l’âge de 35 ans, la nuit de la pleine lune de mai, il s’assit sous les branches de ce qui est maintenant connu sous le nom d’Arbre Bodhi, dans un bosquet isolé au bord de la rivière Neranjara, et développa son esprit dans une méditation profonde mais lumineuse et tranquille. Utilisant l’extraordinaire clarté d’un tel esprit avec son puissant pouvoir de pénétration généré par des états d’immobilité intérieure profonde, il a tourné son attention pour enquêter sur les significations cachées du mental, de l’univers et de la vie. Ainsi, il a acquis l’expérience suprême de l’Illumination et à partir de ce moment, il était connu sous le nom de Bouddha. Son Illumination consistait en la compréhension la plus profonde et la plus globale de la nature de l’esprit et de tous les phénomènes. Cette Illumination n’était pas une révélation d’un être divin, mais une découverte faite par Lui-même et basée sur le niveau de méditation le plus profond et l’expérience la plus claire de l’esprit. Cela signifiait qu’Il n’était plus soumis à l’envie, à la mauvaise volonté et à l’illusion, mais qu’Il était libéré de leurs chaînes, ayant atteint la fin complète de toutes les formes de souffrance intérieure et acquis une paix inébranlable.

Les Enseignements du Bouddha

Ayant réalisé le but de l’Illumination Parfaite, le Bouddha a passé les 45 années suivantes à enseigner un Chemin qui, lorsqu’il est suivi avec diligence, mènera n’importe qui, indépendamment de la race, de la classe ou du sexe, à cette même Illumination Parfaite. Les enseignements sur ce Chemin sont appelés le Dhamma, signifiant littéralement « la nature de toutes choses » ou « la vérité sous-jacente à l’existence ». Il est hors de portée de cette brochure de présenter une description complète de tous ces Enseignements, mais les 7 sujets suivants vous donneront un aperçu de ce que le Bouddha a enseigné:

1. La voie de l’enquête

Le Bouddha a fortement mis en garde contre la foi aveugle et encouragé la voie de l’enquête véridique. Dans l’un de ses sermons les plus connus, le Kalama Sutta, le Bouddha a souligné le danger de façonner ses croyances uniquement pour les raisons suivantes: sur le ouï-dire, sur la tradition, parce que beaucoup d’autres le disent, sur l’autorité des Écritures anciennes, sur la parole d’un être surnaturel, ou par confiance en ses enseignants, ses anciens ou ses prêtres. Au lieu de cela, on garde un esprit ouvert et étudie en profondeur sa propre expérience de la vie. Quand on voit par soi-même qu’un point de vue particulier est d’accord à la fois avec l’expérience et la raison, et conduit au bonheur de tous, alors il faut accepter ce point de vue et le vivre!

Ce principe, bien sûr, s’applique aux propres enseignements du Bouddha. Ils devraient être considérés et interrogés pour utiliser la clarté d’esprit née de la méditation. Ce n’est que lorsque l’on voit ces Enseignements par soi-même dans l’expérience de la perspicacité que ces Enseignements deviennent sa Vérité et donnent une libération heureuse.

Le voyageur sur le chemin de l’enquête a besoin de la pratique de la tolérance. La tolérance ne signifie pas que l’on embrasse chaque idée ou point de vue, mais signifie que l’on ne se met pas en colère contre ce que l’on ne peut pas accepter.

Plus loin dans le voyage, ce avec quoi on était autrefois en désaccord pourrait être considéré plus tard comme vrai. Donc, dans l’esprit d’enquête tolérante, voici quelques-uns des enseignements de base que le Bouddha leur a donnés.

2. Les Quatre Nobles Vérités

L’Enseignement principal du Bouddha ne se concentre pas sur des spéculations philosophiques sur un Dieu Créateur ou l’origine de l’univers, ni sur un monde céleste pour toujours. L’Enseignement, au contraire, est centré sur la réalité terre-à-terre de la souffrance humaine et sur la nécessité urgente de trouver un soulagement durable de toutes les formes de mécontentement. Le Bouddha a donné la similitude d’un homme abattu par une flèche à pointe empoisonnée qui, avant d’appeler un médecin pour le soigner, a exigé de savoir d’abord qui a tiré la flèche et où la flèche a été faite et de quoi et par qui et quand et où… cet homme insensé mourrait sûrement avant que ses questions puissent être bien répondues. De la même manière, a dit le Bouddha, le besoin urgent de notre existence est de trouver un soulagement durable de la souffrance récurrente, qui nous prive de bonheur et nous laisse dans les conflits.

Les spéculations philosophiques ont une importance secondaire et, de toute façon, il vaut mieux les laisser jusqu’à ce que l’on ait bien entraîné l’esprit à la méditation jusqu’au stade où l’on a la capacité d’examiner la question clairement et de trouver la Vérité par soi-même.

Ainsi, l’Enseignement central du Bouddha, autour duquel s’articulent tous les autres enseignements, est constitué des Quatre Nobles Vérités:

  1. Que toutes les formes d’être, humaines ou autres, sont affligées de souffrances.
  2. Que la cause de cette souffrance est l’Envie, née de l’illusion d’une âme.
  3. Que cette souffrance a une fin durable dans l’Expérience de l’Illumination (Nibbana) qui est le lâcher-prise complet de l’illusion de l’âme et de tout désir et aversion qui en découle.
  4. Que cette Illumination paisible et heureuse est obtenue par un entraînement progressif, un Chemin qui s’appelle la Voie du Milieu ou la Voie Octuple.

On aurait tort de qualifier cet Enseignement de « pessimiste  » au motif qu’il commence par se centrer sur la souffrance. Au contraire, le bouddhisme est « réaliste » en ce qu’il fait face sans faille à la vérité des nombreuses souffrances de la vie et il est « optimiste » en ce qu’il montre la fin définitive du problème de la souffrance – Nibbana, l’Illumination dans cette vie même! Ceux qui ont atteint cette paix ultime sont les exemples inspirants qui démontrent une fois pour toutes que le bouddhisme est loin d’être pessimiste, mais qu’il est un Chemin vers le vrai Bonheur.

3. La Voie du Milieu ou Voie Octuple

La Voie pour mettre fin à toute souffrance est appelée la Voie du Milieu parce qu’elle évite les deux extrêmes de l’indulgence sensuelle et de la mortification de soi. Ce n’est que lorsque le corps est dans un confort raisonnable, mais pas trop indulgent, que l’esprit a la clarté et la force de méditer profondément et de découvrir la Vérité. Cette Voie Médiane consiste en la culture diligente de la Vertu, de la Méditation et de la Sagesse, qui est expliquée plus en détail comme la Noble Voie Octuple.

  1. Bonne Compréhension
  2. Pensée Juste
  3. Parole Juste
  4. Action Juste
  5. Moyen de Subsistance Juste
  6. Effort Juste
  7. Pleine Conscience Juste
  8. Concentration Juste

La Parole, l’Action et le Moyen de Subsistance Justes constituent la formation à la Vertu ou à la Moralité. Pour un bouddhiste pratiquant, cela consiste à maintenir les cinq Préceptes bouddhistes, qui consistent à s’abstenir de:

  1. Provoquer délibérément la mort de tout être vivant;
  2. Prendre intentionnellement pour soi les biens d’un autre;
  3. Inconduite sexuelle, en particulier l’adultère;
  4. Mentir et briser des promesses;
  5. Boire de l’alcool ou prendre des drogues stupéfaites qui conduisent à un manque de pleine conscience.

L’Effort juste, la Pleine conscience et la Concentration se réfèrent à la pratique de la Méditation, qui purifie l’esprit à travers l’expérience d’états heureux de calme intérieur et permet à l’esprit de pénétrer le sens de la vie à travers de profonds moments de perspicacité.

La Compréhension et la Pensée justes sont la manifestation de la Sagesse de Bouddha qui met fin à toute souffrance, transforme la personnalité et produit une sérénité inébranlable et une compassion inlassable.

Selon le Bouddha, sans perfectionner la pratique de la Vertu, il est impossible de perfectionner la Méditation, et sans perfectionner la Méditation, il est impossible d’arriver à la Sagesse de l’Illumination. Ainsi, le Chemin Bouddhiste est un Chemin Graduel, un Chemin Intermédiaire composé de Vertu, de Méditation et de Sagesse comme expliqué dans le Noble Chemin Octuple menant au bonheur et à la libération.

4. Kamma

Kamma signifie  » action « . La loi de Kamma signifie qu’il y a des résultats incontournables de nos actions. Il y a des actes du corps, de la parole ou de l’esprit qui conduisent au mal des autres, à son propre mal, ou au mal des deux. De tels actes sont appelés mauvais (ou « malsains ») kamma. Ils sont généralement motivés par la cupidité, la haine ou l’illusion. Parce qu’ils apportent des résultats douloureux, ils ne devraient pas être faits.

Il y a aussi des actes du corps, de la parole ou de l’esprit qui mènent au bien-être des autres, à son propre bien-être ou au bien-être des deux. De telles actions sont appelées bonnes (ou « saines ») kamma. Ils sont généralement motivés par la générosité, la compassion ou la sagesse. Parce qu’ils apportent des résultats heureux, ils devraient être faits aussi souvent que possible.

Ainsi, une grande partie de ce que l’on éprouve est le résultat de son propre kamma précédent. Lorsque le malheur survient, au lieu de blâmer quelqu’un d’autre, on peut chercher n’importe quelle faute dans sa propre conduite passée. Si une faute est trouvée, l’expérience de ses conséquences le rendra plus prudent à l’avenir. Quand le bonheur se produit, au lieu de le prendre pour acquis, on peut regarder si c’est le résultat d’un bon kamma. Si c’est le cas, l’expérience de ses résultats agréables encouragera plus de bons kamma à l’avenir.

Le Bouddha a souligné qu’aucun être, divin ou autre, n’a le pouvoir d’arrêter les conséquences du bon et du mauvais kamma. Le fait que l’on récolte exactement ce que l’on sème donne au bouddhiste une plus grande incitation à éviter toutes les formes de mauvais kamma tout en faisant autant de bons kamma que possible.

Bien que l’on ne puisse pas échapper aux résultats d’un mauvais kamma, on peut en diminuer l’effet. Une cuillère de sel mélangée dans un verre d’eau pure rend le tout très salé, alors que la même cuillère de sel mélangée dans un lac d’eau douce ne modifie guère le goût de l’eau. De même, le résultat d’un mauvais kamma chez une personne ne faisant habituellement qu’une petite quantité de bon kamma est en effet douloureux, alors que le résultat du même mauvais kamma chez une personne faisant habituellement beaucoup de bon kamma n’est que légèrement ressenti.

Cette Loi naturelle du Kamma devient la force derrière et la raison de la pratique de la moralité et de la compassion dans notre société.

5. Renaissance

Le Bouddha se souvenait clairement de beaucoup de Ses vies passées. Même aujourd’hui, de nombreux moines bouddhistes, nonnes et autres se souviennent également de leur vie passée. Une mémoire aussi forte est le résultat d’une méditation profonde. Pour ceux qui se souviennent de leur vie passée, la renaissance est un fait établi qui place cette vie dans une perspective significative.

La Loi du Kamma ne peut être comprise que dans le cadre de nombreuses vies, car il faut parfois autant de temps pour que le Kamma porte ses fruits. Ainsi Kamma et Rebirth offrent une explication plausible aux inégalités évidentes de naissance; pourquoi certains sont nés dans une grande richesse alors que d’autres sont nés dans une pauvreté pathétique; pourquoi certains enfants entrent dans ce monde en bonne santé et en pleine forme tandis que d’autres entrent déformés et malades… Les fruits du mauvais Kamma ne sont pas considérés comme une punition pour les mauvaises actions, mais comme des leçons à tirer, par exemple, combien mieux vaut apprendre sur le besoin de générosité que de renaître parmi les pauvres!

La renaissance n’a pas lieu seulement dans ce royaume humain. Le Bouddha a souligné que le royaume des êtres humains n’est qu’un royaume parmi tant d’autres. Il y a beaucoup de royaumes célestes séparés et de sombres royaumes inférieurs, aussi, des royaumes des animaux et des royaumes des fantômes. Non seulement les êtres humains peuvent aller dans l’un de ces royaumes dans la vie suivante, mais nous pouvons venir de l’un de ces royaumes dans notre vie actuelle. Cela explique une objection commune contre la Renaissance qui soutient « Comment peut-il y avoir une Renaissance alors qu’il y a dix fois plus de personnes en vie aujourd’hui qu’il y a 50 ans? »La réponse est que les personnes en vie aujourd’hui viennent de nombreux royaumes différents.

Comprendre que nous pouvons aller et venir entre ces différents royaumes, nous donne plus de respect et de compassion pour les êtres de ces royaumes. Il est peu probable, par exemple, que l’on exploite les animaux quand on a vu le lien de Renaissance qui les relie à nous.

6. Aucun Dieu Créateur

Le Bouddha a souligné qu’aucun Dieu ou prêtre, ni aucun autre type d’être n’a le pouvoir d’interférer dans l’élaboration du Kamma de quelqu’un d’autre. Le bouddhisme enseigne donc à l’individu à assumer l’entière responsabilité de lui-même. Par exemple, si vous voulez être riche, soyez digne de confiance, diligent et économe, ou si vous voulez vivre dans un royaume céleste, soyez toujours gentil avec les autres. Il n’y a pas de Dieu à qui demander des faveurs, ou pour le dire autrement, il n’y a pas de corruption possible dans le fonctionnement de Kamma.

Les bouddhistes croient-ils qu’un Être Suprême a créé l’univers ? Les bouddhistes demanderaient d’abord quel univers voulez-vous dire? Cet univers actuel, depuis le moment du « big bang » jusqu’à maintenant, n’est qu’un parmi d’innombrables millions dans la cosmologie bouddhiste. Le Bouddha a donné une estimation de l’âge d’un seul cycle de l’univers d’environ 37 000 millions d’années, ce qui est tout à fait plausible par rapport à l’astrophysique moderne. Après la fin d’un cycle d’univers, un autre commence, encore et encore, selon une loi impersonnelle. Un Dieu Créateur est redondant dans ce schéma.

Aucun être n’est un Sauveur Suprême, selon le Bouddha, car que ce soit Dieu, humain, animal ou autre, tous sont soumis à la Loi du Kamma. Même le Bouddha n’avait aucun pouvoir à sauver. Il ne pouvait que signaler la Vérité pour que les sages puissent la voir par eux-mêmes. Chacun doit assumer la responsabilité de son propre bien-être futur, et il est dangereux de confier cette responsabilité à un autre.

7. L’Illusion de l’Âme

Le Bouddha a enseigné qu’il n’y a pas d’âme, pas de noyau essentiel et permanent pour un être vivant. Au lieu de cela, ce que nous appelons un « être vivant », humain ou autre, peut être vu comme un rassemblement temporaire de nombreuses activités et parties – une fois terminé, il est appelé un « être vivant », mais après que les parties se sont séparées et que les activités ont cessé, il n’est plus appelé un « être vivant ». Comme un ordinateur avancé assemblé de nombreuses pièces et activités, ce n’est que lorsqu’il est terminé et effectue des tâches cohérentes qu’il est appelé « ordinateur », mais après que les pièces sont déconnectées et que les activités cessent qu’il n’est plus appelé « ordinateur ». Aucun noyau permanent essentiel ne peut être trouvé que nous pouvons vraiment appeler « l’ordinateur », juste ainsi, aucun noyau permanent essentiel ne peut être trouvé que nous pouvons appeler « l’âme ».

Pourtant, la renaissance se produit toujours sans âme. Considérez cette similitude: sur un sanctuaire bouddhiste, une bougie, brûlée à basse température, est sur le point d’expirer. Un moine prend une nouvelle bougie et l’allume de l’ancienne. La vieille bougie meurt, la nouvelle bougie brûle. Qu’est-ce qui est passé de l’ancienne bougie à la nouvelle? Il y avait un lien de causalité mais rien ne s’est passé! De la même manière, il y avait un lien de causalité entre votre vie antérieure et votre vie actuelle, mais aucune âme n’a traversé.

En effet, l’illusion d’une âme est considérée par le Bouddha comme la cause première de toute souffrance humaine. L’illusion de « l’âme » se manifeste sous la forme de « l’Ego ». La fonction naturelle imparable de l’Ego est de contrôler. Les gros ego veulent contrôler le monde, les Ego moyens essaient de contrôler leur environnement immédiat de la maison, de la famille et du lieu de travail, et presque tous les Ego s’efforcent de contrôler ce qu’ils prennent pour leur propre corps et leur propre esprit. Un tel contrôle se manifeste par le désir et l’aversion, il en résulte un manque de paix intérieure et d’harmonie extérieure. C’est cet Ego qui cherche à acquérir des biens, à manipuler les autres et à exploiter l’environnement. Son but est son propre bonheur, mais il produit invariablement de la souffrance. Il aspire à la satisfaction, mais il éprouve du mécontentement. Une telle souffrance profondément enracinée ne peut pas prendre fin tant que l’on ne voit pas, par une méditation profonde et puissante, que l’idée « moi et le mien » n’est qu’un mirage.

Ces sept sujets sont un échantillon de ce que le Bouddha a enseigné. Maintenant, pour compléter cette brève esquisse du bouddhisme, regardons comment ces Enseignements sont pratiqués aujourd’hui.

Types de Bouddhisme

On pourrait dire qu’il n’y a qu’un seul type de Bouddhisme et c’est l’énorme collection d’Enseignements qui ont été prononcés par le Bouddha. Les enseignements originaux se trouvent dans le « Canon Pali », l’ancienne écriture du bouddhisme Theravada, qui est largement acceptée comme le plus ancien document fiable des paroles du Bouddha. Le bouddhisme Theravada est la religion dominante au Sri Lanka, en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge et au Laos.

Entre 100 et 200 ans après la mort du Bouddha, la Sangha (la communauté monastique) s’est divisée sur la question politique de  » Qui dirige la Sangha ? »Une controverse sur certaines règles monastiques a été décidée par un comité d’Arahats (moines ou moniales pleinement éclairés) contre l’avis de la majorité des moines. La majorité mécontente en voulait à ce qu’elle considérait comme l’influence excessive du petit nombre d’Arahats dans les affaires du monastère. Dès lors, sur une période de plusieurs décennies, la majorité insatisfaite a partiellement réussi à abaisser le statut exalté de l’Arahat et à élever à sa place l’idéal du Bodhisattva (un être non éclairé s’entraînant à être Bouddha). Des écritures auparavant inconnues, soi-disant parlées par le Bouddha et cachées dans le monde des dragons, sont alors apparues, donnant une justification philosophique de la supériorité du Bodhisattva sur l’Arahat prétendument « égoïste ». Ce groupe de moines et de nonnes a d’abord été connu sous le nom de « Maha Sangha », ce qui signifie « la grande (partie) de la communauté monastique ».

Plus tard, après un développement impressionnant, ils se sont appelés le « Mahayana », le « Plus grand Véhicule » tout en appelant de manière assez désobligeante l’ancien Theravada « Hinayana », le « Véhicule Inférieur ». Le Mahayana conserve encore la plupart des enseignements originaux du Bouddha (dans les Écritures chinoises, ils sont connus sous le nom d' »Agama » et dans la version tibétaine sous le nom de « Kangyur »), mais ces enseignements de base ont été pour la plupart submergés par des couches d’interprétations expansives et d’idées entièrement nouvelles. Le Mahayana de Chine, toujours dynamique à Taiwan, reflète une phase antérieure de ce développement, le Mahayana du Vietnam, de la Corée et du Japon (principalement Zen) est un développement ultérieur, et le Mahayana du Tibet et de la Mongolie est encore un développement beaucoup plus tardif.

La pertinence du bouddhisme dans le monde d’aujourd’hui

Aujourd’hui, le bouddhisme continue de gagner une acceptation toujours plus large dans de nombreux pays bien au-delà de son foyer d’origine. Ici, en Australie, de nombreux Australiens, par leur propre choix, adoptent les voies pacifiques, compatissantes et responsables du bouddhisme.

L’Enseignement bouddhiste de la Loi du Kamma offre à notre société un fondement et une raison justes et incorruptibles pour la pratique d’une vie morale. Il est facile de voir comment une adoption plus large de la loi du Kamma conduirait n’importe quel pays vers une société plus forte, plus bienveillante et vertueuse.

L’Enseignement de la Renaissance place notre courte vie actuelle dans une perspective plus large, donnant plus de sens aux événements vitaux de la naissance et de la mort. La compréhension de la Renaissance enlève une grande partie de la tragédie et du chagrin entourant la mort et tourne l’attention sur la qualité d’une vie, plutôt que sur sa simple durée.

Depuis le tout début, la pratique de la méditation a été au cœur même de la Voie bouddhiste. Aujourd’hui, la méditation devient de plus en plus populaire à mesure que les avantages prouvés pour le bien-être mental et physique deviennent plus largement connus. Lorsque le stress s’avère être une cause aussi importante de la souffrance humaine, la pratique apaisante de la méditation devient de plus en plus valorisée.

Le monde d’aujourd’hui est trop petit et vulnérable pour vivre seul et en colère, d’où le besoin de tolérance, d’amour et de compassion. Ces qualités d’esprit, essentielles au bonheur, sont formellement développées dans la méditation bouddhiste puis mises en pratique avec diligence dans la vie quotidienne.

Le pardon et la tolérance douce, l’innocuité et la compassion pacifique sont des marques bien connues du bouddhisme, ils sont donnés librement et largement à toutes sortes d’êtres, y compris les animaux bien sûr, et aussi, surtout, à soi-même. Il n’y a pas de place pour habiter dans la culpabilité ou la haine de soi dans le bouddhisme, pas même un lieu pour se sentir coupable de se sentir coupable!

De tels enseignements et pratiques sont ce qui apporte des qualités de gentillesse douce et de sérénité inébranlable, identifiées à la religion bouddhiste depuis 25 siècles et dont le monde d’aujourd’hui a cruellement besoin. Dans toute sa longue histoire, aucune guerre n’a jamais été menée au nom du bouddhisme. C’est cette paix et cette tolérance, issues d’une philosophie profonde mais raisonnable, qui rendent le bouddhisme si vital pour le monde d’aujourd’hui.

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