Qu’est-Ce qui Vous mange ? Le Scorpion à queue grasse Sud-africain Revisité

Identification

Le scorpion à queue grasse sud-africain (Parabuthus transvaalicus) (Figure) est l’un des scorpions les plus toxiques d’Afrique australe.1 Membre de la famille des Buthidae, il peut atteindre 15 cm de long et est brun-noir foncé avec des pinces brun-rouge plus claires. Semblable à d’autres scorpions à queue grasse, il a des pinces minces (pédipalpes) et une queue carrée épaisse (le telson). Parabuthus transvaalicus habite les déserts chauds et secs, les garrigues et les régions semi-arides.1,2 Il est également populaire dans les collections d’animaux exotiques, la source la plus courante de piqûres aux États-Unis.

Le scorpion à queue grasse sud-africain (Parabuthus transvaalicus).

Piqûres et envenimation

Les scorpions à queue plus épaisse ont généralement un venin plus puissant que ceux à queue mince et à tenailles épaisses. Le venin est injecté par un dard à l’extrémité du telson1; P transvaalicus peut également pulvériser du venin jusqu’à 3 m. Le venin 1,2 n’est pas connu pour provoquer une toxicité par contact cutané, mais pourrait représenter un danger s’il est pulvérisé dans l’œil.

Les toxines du scorpion sont un groupe de neurotoxines complexes qui agissent sur les canaux sodiques, retardant l’inactivation (toxine α) ou améliorant l’activation (toxine β), provoquant une dépolarisation massive des cellules excitables.1,3 La toxine provoque le déclenchement répétitif des neurones.4 Neurotransmetteurs – la noradrénaline, l’adrénaline et l’acétylcholine — provoquent les effets sympathiques, parasympathiques et musculaires squelettiques observés.1

Incidence
Dans le monde, plus de 1,2 million d’individus sont piqués par un scorpion chaque année, causant plus de 3250 décès par an.5 Les adultes sont piqués plus souvent, mais les enfants subissent une envenimation plus sévère, sont plus susceptibles de développer une maladie grave nécessitant des soins de soutien intensifs et ont une mortalité plus élevée.4

Jusqu’à un tiers des patients piqués par un scorpion Parabuthus développent une toxicité neuromusculaire pouvant mettre leur vie en danger.6 Dans une étude portant sur 277 envenimations par P transvaalicus, 10% des patients ont développé des symptômes graves et 5 sont décédés. Les enfants de moins de 10 ans et les adultes de plus de 50 ans sont les plus à risque de résultats indésirables.6 Les enfants ont un taux de mortalité pouvant atteindre 10 fois le taux de mortalité des adultes.7

Présentation clinique
La présentation clinique de l’envenimation du scorpion varie en fonction de l’espèce concernée, de la quantité de venin injectée, du poids et de l’état de base de la victime.1 L’envenimation du scorpion est divisée en 4 grades en fonction de la gravité d’une piqûre:

• Grade I: douleur et paresthésie au site d’envenimation; habituellement, pas d’inflammation locale

• Grade II: symptômes locaux ainsi que douleurs et paresthésies plus lointaines; la douleur peut rayonner jusqu’au membre affecté

• Grade III: dysfonctionnement neuromusculaire du nerf crânien ou du squelette somatique; l’une ou l’autre présentation peut présenter un dysfonctionnement autonome associé

• Grade IV: dysfonctionnement neuromusculaire du nerf crânien et du squelette somatique, avec dysfonctionnement auto-nomique associé

Related Posts

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *