La renaissance moderne des Jeux olympiques est due en grande partie aux efforts de Pierre, baron de Coubertin, de France. Elles ont eu lieu, à juste titre, à Athènes en 1896, mais cette réunion et celles qui ont suivi à Paris (1900) et à Saint-Louis (1904) ont été entravées par une mauvaise organisation et l’absence de représentation mondiale. La première rencontre réussie a eu lieu à Londres en 1908, où 22 pays étaient représentés, plus de 2 000 athlètes ont participé et des médailles ont été remises pour la première fois. Depuis lors, les jeux ont eu lieu dans des villes du monde entier (voir Sites des Jeux Olympiques modernes, tableau). La Première Guerre mondiale a empêché la réunion olympique de 1916, et la Seconde Guerre mondiale les réunions de 1940 et 1944. Le nombre de participants, de nations en compétition et d’événements n’a cessé d’augmenter.
Aux épreuves traditionnelles de l’athlétisme, qui comprennent le décathlon et l’heptathlon, ont été ajoutés une foule de jeux et de sports?tir à l’arc, badminton, basket-ball, boxe, canoë et kayak, cyclisme, plongée, concours équestres, escrime, hockey sur gazon, golf, gymnastique, judo et taekwondo, pentathlon moderne, aviron, rugby à sept, voile, tir, football, natation, natation synchronisée, tennis de table, handball par équipe, tennis, trampoline, triathlon, volley-ball, water-polo, haltérophilie et lutte. Les épreuves olympiques féminines ont fait leur première apparition en 1912. Une série distincte de rencontres olympiques d’hiver, inaugurée (1924) à Chamonix, en France, comprend maintenant des épreuves de bobsleigh, de curling, de hockey sur glace, de luge, de patinage, de skeleton, de ski et de snowboard. Depuis 1994, les Jeux d’hiver ont lieu les années paires où les jeux d’été ne sont pas disputés. Jusqu’à la fin du 20e siècle. les Jeux olympiques modernes n’étaient ouverts qu’aux amateurs, mais les instances dirigeantes de plusieurs sports permettent désormais aux professionnels de concourir également. Les coûts croissants de la tenue des Jeux ont conduit en 2014 à l’adoption de changements qui permettraient d’accueillir les Jeux olympiques dans plusieurs villes ou à l’échelle du pays, à commencer par les Jeux d’été de 2024.
En tant que foyer visible des énergies mondiales, les Jeux olympiques ont été la proie de nombreux facteurs qui ont contrecarré leurs idéaux de coopération mondiale et d’excellence sportive. Comme dans la Grèce antique, la ferveur nationaliste a favorisé d’intenses rivalités qui menaçaient parfois la survie des jeux. Bien qu’officiellement, seuls les individus remportent des médailles olympiques, les nations attribuent régulièrement une importance politique aux exploits de leurs citoyens et de leurs équipes. Entre 1952 et 1988, la rivalité entre les États-Unis et l’Union soviétique, enracinée dans un antagonisme politique mutuel, a abouti à un boycott des jeux organisés par l’autre (Moscou, 1980; Los Angeles, 1984). La politique a influencé les Jeux olympiques d’autres manières, de la propagande des nazis à Berlin (1936) aux pressions conduisant à l’exclusion de la Rhodésie sous domination blanche des Jeux de Munich (1972). À Munich, neuf athlètes israéliens ont été enlevés et assassinés par des terroristes palestiniens.
Le Comité international olympique (CIO), qui définit et applique la politique olympique, a lutté contre l’octroi de licences et la commercialisation des jeux, la nécessité de programmer des événements pour accommoder les réseaux de télévision américains (dont les frais de diffusion aident à garantir les jeux) et la surveillance des athlètes qui cherchent des avantages concurrentiels illégaux, souvent par l’utilisation de médicaments améliorant les performances. Le dopage parrainé par l’État par la Russie associé aux Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi et la manipulation du système antidopage par le pays ont conduit (2017) le CIO à interdire la Russie (mais pas tous ses athlètes) des Jeux d’hiver de 2018. Le CIO lui-même a également fait l’objet de controverses. En 1998, un scandale éclate avec des révélations selon lesquelles la corruption et le favoritisme ont joué un rôle dans l’attribution des Jeux d’hiver de 2002 à Salt Lake City, dans l’Utah, et dans la sélection de certains sites antérieurs. En conséquence, le CIO a mis en place un certain nombre de réformes, notamment, en 1999, en instaurant des limites d’âge et de mandat pour les membres et en leur interdisant de visiter des villes candidates pour devenir des sites olympiques. En 2020, les Jeux d’été prévus cette année-là à Tokyo ont été reportés à 2021 en raison de la pandémie de coronavirus.
Voir aussi Jeux paralympiques.
- Introduction
- Les Jeux Olympiques de la Grèce antique
- Les Jeux Olympiques modernes
- Bibliographie