La Conférence sur les armes de Washington, également appelée Conférence navale de Washington, était une conférence militaire convoquée par le Congrès et le président Warren G. Harding en 1921. Cette conférence a été la première conférence internationale tenue aux États-Unis et a réuni neuf pays, dont le Japon, la Chine, les États-Unis, la France, l’Italie, le Portugal, la Belgique, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. L’objectif de cette Conférence était de réduire la course aux armements navals et de parvenir à des accords de sécurité dans la zone Pacifique.
Conférence
La délégation américaine qui a participé à la conférence comprenait Charles Hughes (Secrétaire d’État), Henry Cabot Lodge, Oscar Underwood et Elihu Root. L’objectif clé de la Conférence sur les armes de Washington pour les responsables américains était d’empêcher le Japon de poursuivre son expansion navale dans les eaux du Pacifique occidental en ce qui concerne les fortifications d’îles potentiellement précieuses.
Leurs autres objectifs étaient d’atténuer les inquiétudes sur l’antagonisme probable avec la Grande-Bretagne, d’éradiquer les tensions anglo-américaines, de convenir d’un bon ratio naval et de faire accepter officiellement au Japon la poursuite des directives de porte ouverte en Chine.
La Grande-Bretagne avait cependant une approche plus prudente et tempérée. La Grande-Bretagne a proposé quelques souhaits généraux lors de la conférence qui étaient: parvenir à la paix et à la stabilité dans la région du Pacifique ouest, prévenir l’empiétement japonais dans les zones sous l’influence de la Grande-Bretagne, prévenir une course aux armements maritimes avec les États-Unis. et la préservation de la sécurité des pays de Hong Kong, de Singapour et du Dominion. Les responsables japonais, en revanche, étaient plus concentrés sur les détails que les Britanniques. Ils sont venus à la conférence avec deux objectifs principaux: signer un traité naval avec les États-Unis et la Grande-Bretagne et obtenir la reconnaissance officielle de leur intérêt particulier pour la Mongolie et la Mandchourie. Les responsables japonais ont également fermement exigé qu’ils gardent le contrôle de la Sibérie, de Tsingtao et de Yap. Les responsables japonais ont également exprimé des préoccupations générales concernant la présence croissante de flottes dans le Pacifique appartenant à l »U.S.
Les résultats de la réunion ont été l’élaboration et la signature de 3 traités majeurs et d’accords de traités mineurs. Les trois principaux traités étaient le traité des Quatre Puissances, le traité des Cinq Puissances et le traité des Neuf Puissances.
Traités de la Conférence navale de Washington
Le traité des Quatre Puissances a été signé par 4 grandes puissances alliées : le Japon, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis en décembre 1921. Les signataires ont convenu qu’ils seraient tous consultés en cas de différend entre deux d’entre eux sur des questions relatives au Pacifique. Les signataires se sont également engagés à respecter conjointement les mandats et les possessions des autres signataires dans le Pacifique.
Un autre traité majeur fut le traité des Cinq Puissances de février 1922. Ce traité a été signé par la France, les États-Unis, l’Italie, le Japon et la Grande-Bretagne. Les termes de ce traité ont convenu d’éviter la course aux armements en limitant la construction navale. Le traité limitait la production de navires de combat, de porte-avions et de croisières de combat par les signataires. Un accord a été conclu qui fixait les tonnages et le nombre de navires capitaux à posséder par les marines des signataires. Ils fixèrent les ratios individuels des navires capitaux à posséder par chacune des nations contractantes à: 5 chacun pour la Grande-Bretagne et les États-Unis, 3 pour le Japon et 1,67 pour la France et l’Italie. Les pays ont également décidé de mettre fin à leurs programmes de construction de navires de guerre et de navires de guerre existants pendant 10 ans.
Le troisième traité majeur était le pacte de neuf puissances qui a été signé par les mêmes 5 puissances en plus du Portugal, des Pays-Bas, de la Chine et de la Belgique. Ce traité a été signé pour réglementer l’utilisation des sous-marins et interdire l’utilisation de gaz toxiques dans la guerre militaire.
Résultats de la Conférence
Cette conférence a abouti à la fin de la construction de nouvelles flottes de cuirassés et les quelques navires construits étaient limités en termes d’armement et de taille. Plusieurs des navires capitaux existants ont été mis au rebut et certains navires encore en construction ont été transformés en porte-avions. Cependant, même avec la conférence, les grandes puissances navales restaient méfiantes les unes des autres, les obligeant à se lancer dans une courte course pour construire des croiseurs de bataille qui avaient été limités à la taille et non au nombre. Les limites navales de la conférence ont également permis aux pays contractants de réaliser d’importantes économies. Cependant, au fil du temps, l’argent économisé a été détourné pour la construction de navires plus petits qui n’étaient pas couverts par le traité. Les pactes de pouvoir et les traités qui ont résulté de cette conférence ont été strictement respectés jusqu’au milieu des années 1930, lorsque le Japon a demandé l’égalité avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. La demande du Japon a été refusée, obligeant le Japon à retirer sa participation en 1936.