Carrière politique
Revels a participé à la guerre civile, organisant deux régiments noirs pour l’Armée de l’Union. Il combat également pour l’Union à la bataille de Vicksburg. Après la guerre, il s’installe à Natchez, dans le Mississippi, avec sa femme et ses filles, et poursuit sa carrière dans le clergé. Il est rapidement devenu un membre respecté de la communauté, connu pour son intelligence vive et ses compétences oratoires. Bien qu’il n’ait aucune expérience du gouvernement précédent, Revels a recueilli suffisamment de soutien de la communauté pour être élu au poste d’échevin en 1868, lors de la première phase de la reconstruction. Il sert ensuite brièvement au Sénat de l’État du Mississippi.
En 1870, le congrès de l’État choisit Revels pour occuper un siège vacant au Sénat des États-Unis. Le débat entourant son admissibilité reposait sur la décision Dred Scott de 1857, qui excluait la citoyenneté afro-américaine. La décision a été effectivement renversée par la ratification du 14e amendement après la guerre civile. Les démocrates ont fait valoir que Revels ne remplissait pas l’exigence de citoyenneté de neuf ans pour occuper un poste au congrès étant donné son inéligibilité à la citoyenneté pendant les années de guerre. En fin de compte, Revels et ses alliés républicains l’ont emporté en citant les origines métisses de Revels, et Revels est devenu le premier Afro-américain à siéger au Sénat des États-Unis. Sa nomination était particulièrement symbolique dans la mesure où le siège qu’il occupait appartenait auparavant à Jefferson Davis, le président de la Confédération.
Pendant son séjour à Washington, la presse a félicité Revels pour ses discours bien ficelés et son approche diplomatique dans un environnement de congrès tendu. Sa question phare était les droits civils, y compris l’intégration des écoles et l’égalité des chances pour les travailleurs noirs. Revels a préconisé une vision modérée du rétablissement de la citoyenneté confédérée. Alors que les républicains radicaux du Congrès ont appelé à des sanctions sévères contre les rebelles de la guerre civile, le sénateur Revels a adopté un point de vue plus doux. Il a plaidé pour le rétablissement immédiat de la citoyenneté aux anciens confédérés, ainsi que pour l’émancipation, l’éducation et l’admissibilité à l’emploi des Afro-Américains.