Cinq conseils pour aider quelqu’un qui thésaurise

‘Comment puis-je empêcher mon ami, mon partenaire ou mon parent de thésauriser?’

C’est une question courante posée par de nombreuses personnes qui se sentent incapables d’aider leur proche.

On estime qu’entre 2 et 5% des adultes australiens vivent avec un trouble de la thésaurisation, la maladie ayant tendance à devenir plus problématique à un âge avancé.

Le comportement de thésaurisation concerne moins l’accumulation de « choses », mais plus encore le sens que les gens attachent à ces objets ou objets. Pour les personnes qui accumulent, certains articles peuvent être considérés comme très spéciaux ou potentiellement utiles à l’avenir.

Les objets peuvent avoir une valeur sentimentale ou être représentatifs d’une personne importante ou d’un événement historique. D’autres articles peuvent être considérés comme une trop bonne affaire pour se séparer, et il y a souvent un sentiment d’indécision quant à la façon d’afficher, de stocker ou de classer ces biens.

Ce sentiment gonflé d’attachement à ses biens peut provoquer une accumulation d’encombrement au fil du temps. Si elle n’est pas traitée, cette accumulation peut devenir écrasante et peut interférer avec la capacité d’une personne à habiter confortablement son espace ou à l’utiliser.

Soutenir un être cher atteint d’un trouble de la thésaurisation peut être frustrant et épuisant émotionnellement, et peut parfois vous donner l’impression de nager à contre-courant. Pour les amis et les membres de la famille, la thésaurisation peut entraîner des sentiments de colère, de ressentiment, de honte ou de confusion, et les relations peuvent facilement devenir tendues.

Parmi l’encombrement et le stress, il peut être difficile de trouver une voie à suivre. Voici donc cinq conseils pour soutenir une personne atteinte d’un trouble de la thésaurisation.

Concentrez-vous davantage sur la personne et moins sur les « choses »

Aider une personne atteinte d’un trouble de la thésaurisation est plus complexe que de simplement embaucher un skip, entrer chez elle et jeter tous ses effets personnels.

Bien que cette approche puisse aider tout le monde à se sentir mieux, elle peut sembler très violante pour la personne en difficulté.

Tant que les causes sous-jacentes de la thésaurisation ne seront pas traitées, le comportement de thésaurisation reprendra probablement et l’espace sera bientôt à nouveau rempli.

Soyez là pour votre proche

Les personnes atteintes de troubles de la thésaurisation sont souvent isolées socialement et bénéficient d’un soutien minimal dans leur vie. Faites savoir à votre proche que vous pensez à lui et rappelez-lui souvent ce que vous aimez chez lui.

Soulignez que pour vous, la thésaurisation n’est qu’un aspect de ce qu’ils sont, pas de leur identité entière. Le simple fait de savoir que vous ne portez pas de jugement sur la thésaurisation renforcera la confiance entre vous et votre proche et l’aidera à se sentir en sécurité en votre présence.

Fixez des objectifs réalisables et célébrez les petites victoires

Si votre proche est prêt à commencer le processus de désencombrement, encouragez-le à identifier une seule petite zone de la maison à nettoyer. Cela pourrait être une boîte, un tiroir ou juste une pièce particulière.

Sinon, encouragez votre proche à jeter un seul article par semaine (un courrier). Bien qu’il puisse prendre 3 heures pour jeter seulement quelques morceaux de papier, cet effort peut sembler monumental pour votre proche et peut le laisser complètement épuisé. Fixer des objectifs plus petits et plus réalisables aidera votre proche à gagner en confiance, à prendre de l’élan et à se sentir fier des progrès qu’il fait.

Permettez à votre proche de se sentir en contrôle

Aussi difficile que cela puisse être, évitez la tentation de prendre en charge le processus de désencombrement. Cela peut rapidement conduire à des sentiments de ressentiment ou d’épuisement – dont aucun n’est utile pour l’un ou l’autre de vous.

Demandez plutôt à votre proche comment vous pouvez être le plus utile. Définissez ensemble quelques lignes directrices sur les limites – découvrez ce qui leur convient et ce qui ne leur convient pas lorsque vous êtes dans leur espace. Cette approche traduit non seulement le respect de votre proche, mais elle vous protège également de vous investir trop dans le problème et garantit votre capacité à fournir un soutien.

Encourager la recherche d’aide

Encourager quelqu’un à tendre la main n’est pas toujours facile, surtout s’il n’est pas prêt. Parfois, il peut prendre plusieurs conversations avant qu’une personne soit prête à admettre qu’il y a un problème.

Avec compassion et compréhension, proposez d’accompagner votre proche chez le médecin généraliste, où il pourra être référé à un psychologue spécialisé en thésaurisation.

La thérapie cognitivo-comportementale ainsi que les médicaments se sont avérés utiles dans le traitement du trouble de la thésaurisation. D’autres avenues telles que l’adhésion à un groupe de soutien (en ligne ou en face à face) peuvent également être utiles car cela réduit les sentiments d’isolement et de honte et peut même aider à motiver la personne à demander un traitement individuel.

Où ensuite?

  • Lisez le livre d’auto-assistance « Buried in Treasures » de David Tolin, Randy Frost et Gail Steketee. Ou consultez ces autres titres recommandés.
  • Écoutez le podcast « All in the Mind » d’ABC Radio National sur le trouble de la thésaurisation.
  • Localisez un groupe de soutien à la thésaurisation à Sydney, Melbourne, Canberra et en Australie du Sud.

Pour plus d’informations, appelez le Centre d’aide SANE au 1800 18 7263 (du lundi au vendredi, de 10h à 22h).

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