Chlorofluorocarbone (CFC), l’un de plusieurs composés organiques composés de carbone, de fluor et de chlore. Lorsque les CFC contiennent également de l’hydrogène à la place d’un ou plusieurs chlorures, ils sont appelés hydrochlorofluorocarbures, ou HCFC. Les CFC sont également appelés Fréons, une marque déposée de la société E.I. du Pont de Nemours & à Wilmington, Del. Les CFC ont été initialement développés comme réfrigérants dans les années 1930. Certains de ces composés, en particulier le trichlorofluorométhane (CFC-11) et le dichlorodifluorométhane (CFC-12), ont été utilisés comme propulseurs de pulvérisation d’aérosols, solvants et agents gonflants de mousse. Ils sont bien adaptés à ces applications et à d’autres car ils sont non toxiques et ininflammables et peuvent être facilement convertis d’un liquide en un gaz et vice versa.
Malgré leur valeur commerciale et industrielle, les CFC ont finalement été découverts comme constituant une grave menace environnementale. Études, en particulier celles des chimistes américains F. Sherwood Rowland et Mario Molina et le chimiste néerlandais Paul Crutzen ont indiqué que les CFC, une fois libérés dans l’atmosphère, s’accumulent dans la stratosphère, où ils contribuent à l’appauvrissement de la couche d’ozone. L’ozone stratosphérique protège la vie sur Terre des effets nocifs du rayonnement ultraviolet du Soleil; même une diminution relativement faible de la concentration d’ozone stratosphérique peut entraîner une augmentation de l’incidence du cancer de la peau chez l’homme et des dommages génétiques chez de nombreux organismes. Le rayonnement ultraviolet dans la stratosphère provoque la dissociation des molécules de CFC, produisant des atomes de chlore et des radicaux (c’est-à-dire un radical chlorodifluorométhyle; les radicaux libres sont des espèces qui contiennent un ou plusieurs électrons non appariés).
Les atomes de chlore réagissent alors avec l’ozone, initiant un processus par lequel un seul atome de chlore peut provoquer la conversion de milliers de molécules d’ozone en oxygène.
En raison d’une préoccupation croissante concernant l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique et les dangers qui en découlent, une interdiction de l’utilisation des CFC dans les vaporisateurs d’aérosols a été imposée à la fin des années 1970 par les États-Unis, le Canada et les pays scandinaves. En 1990, 93 pays ont convenu, dans le cadre du Protocole de Montréal (établi en 1987), de mettre fin à la production de produits chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone d’ici la fin du 20e siècle. En 1992, la liste des pays participants était passée à 140 et le calendrier pour la fin de la production de CFC a avancé à 1996. Cet objectif a été largement atteint. Les HCFC présentent moins de risques que les CFC car ils se décomposent plus facilement dans la basse atmosphère; néanmoins, ils dégradent également la couche d’ozone et devraient être éliminés progressivement d’ici 2030.